Végétarisme, végétalisme et vegan : les différences
Végétarien, végétalien et vegan… ces pratiques alimentaires, à la sémantique quasi identique, ont en commun un élément essentiel : une alimentation tournée vers le végétal. De plus en plus courantes, elles ont pourtant, quelques divergences. Découvrons quelles sont les subtilités de ces modes de consommation.
Sommaire
La différence entre le végétarisme et le végétalisme
Une lettre différencie ces deux termes, mais pas seulement !
Le végétarisme : qu’est-ce-que c’est ?
Définition
Le régime végétarien se caractérise par le fait d’exclure de son assiette tout produit issu de l'abattage d’un animal. Ainsi, la viande rouge ou blanche, le poisson et les fruits de mer sont souvent bannis au profit des protéines végétales.
Un peu d’histoire…
Le végétarisme est une pratique alimentaire très ancienne, qui a vu le jour dans l’Antiquité. D’abord appelée “diète végétale” ou “xérophagie”, il est adopté par plusieurs philosophes grecs, dont Pythagore. De leur réflexion, émerge le sujet de la souffrance animale. Au fil du temps, cette pratique prend de plus en plus d'ampleur et est prônée par de nombreux penseurs comme Benjamin Franklin, Gandhi, Einstein ou encore Léonard de Vinci. Aujourd’hui, plus que jamais, des personnalités publiques en font leur étendard et les adeptes sont de plus en plus nombreux. Les raisons sont multiples :
- Éthique : la défense de la cause animale ;
- Environnementale : le développement d’une agriculture durable et éthique ;
- Religieuse : le respect de préceptes religieux ;
- Diététique : la prévention de certaines maladies comme l’obésité ou les maladies cardio-vasculaires.
De nos jours, il existe 2% de végétariens en France (soit plus d'un million de personnes). Un nombre qui ne cesse de croître au fil des ans.
Végétarisme : comment ça marche ?
Dans sa forme la plus stricte, cette pratique alimentaire exclut tous les produits alimentaires issus de l’abattage d’un animal, qu’il s’agisse de viandes, de poissons, de crustacés ou encore de mollusques. En revanche, ceux issus de l’exploitation de l’animal sont autorisés. Il s’agit, par exemple, du fromage, du miel et des œufs.
Aujourd’hui, il existe plusieurs formes de végétarisme :
- Le lacto-ovo-végétarisme qui permet de consommer des produits issus d’animaux, comme le lait et les œufs.
- Le lacto-végétarisme qui correspond au fait de consommer des produits laitiers, mais pas d'œufs.
- Le semi-végétarisme ou pesco-végétarien qui exclut la viande mais permet de consommer du poisson, des fruits de mer et des mollusques.
Le végétalisme : qu’est-ce-que c’est ?
Définition
Comme le régime végétarien, le régime végétalien interdit la consommation de produits alimentaires issus de l’abattage d’animaux. Cependant, le végétalisme va plus loin car il proscrit, également, la consommation de produits issus de l’exploitation de ceux-ci. Ainsi, l'œuf, les produits laitiers, le miel et la gélatine de porc ne sont pas consommés. Il s'agit donc d'une alimentation purement végétale.
Les raisons qui poussent à adopter un régime végétalien sont diverses :
- Éthique : le refus de tuer, exploiter et faire souffrir un animal.
- Religieuse : le jaïnisme, l’hindouisme, le bouddhisme ou encore le sikhisme font vœu de non violence envers tout être-vivant, quel qu'il soit.
- Environnementale : la volonté de promouvoir une agriculture durable et éthique.
- Diététique : afin de prévenir certaines maladies dont les maladies cardio-vasculaires ou encore l’obésité.
Végétalisme : comment ça marche ?
Le régime végétalien se base sur une alimentation 100% végétale :
- des végétaux (fruits et légumes) ;
- des légumineuses (pois, lentilles, haricots…) ;
- des fruits à coque (noisettes, noix, noix de cajou…) ;
- des graines (chia, chanvre…) ;
- des céréales (blé, orge, riz…) ;
Toutefois, adopter un régime végétalien n’est pas sans risque pour la santé. En effet, cette pratique peut provoquer des carences en protéines, en fer, en calcium, en iode et en vitamine B12. Pour éviter cela, il est nécessaire d’avoir une bonne connaissance de la composition de chaque aliment consommé. Par ailleurs, il est souvent recommandé de se faire accompagner par un spécialiste, comme un(e) diététicien(ne) nutritionniste, qui vous expliquera les grands principes et vous suivra tout au long du processus de suppression des aliments. À noter qu’il est conseillé que celle-ci se fasse par pallier. En effet, la transition ne peut être immédiate, car le corps a besoin de s’adapter à ce nouveau mode de consommation.
Vegan VS. végétalien
Le véganisme ne se résume pas, comme le végétalisme, à un régime alimentaire mais à une véritable philosophie.
Le terme “vegan” a été créé en 1944 par Donald Watson, cofondateur de la fameuse VeganSociety.
Ce mode de vie consiste à supprimer toute intervention animale de sa consommation. Ainsi, une personne végane cherche, par tous les moyens, à ne pas être à l’origine de souffrance, de maltraitance ou d’exploitation animale. Elle considère que l’animal, au même titre que l’homme, a le droit de vivre en toute liberté.
En plus d’adopter un régime végétalien, un individu vegan n’utilise aucun produit ayant nécessité l’intervention d’un animal. Cela se traduit par l’absence, dans son quotidien, de produits cosmétiques ou ménagers ayant été testés sur des animaux, le boycott des zoos et des cirques ou encore, le refus de porter du cuir, de la soie, de la laine et de la fourrure. Au contraire, il privilégie les fibres végétales et respectueuses de l’environnement.
Ainsi, être vegan est un véritable engagement qui demande rigueur et dévouement à la cause animale.
Flexitarien : un premier pas vers un mode de consommation responsable
Depuis quelques années, on observe une véritable prise de conscience autour de notre alimentation. Que ce soit pour défendre la cause animale, pour promouvoir une agriculture durable ou encore pour préserver sa santé, de plus en plus d’individus souhaitent changer leurs habitudes alimentaires. Cette prise de conscience a donné naissance au flexitarisme. Il est perçu comme une alternative permettant de s’engager dans une alimentation plus responsable, mais aussi moins exigeante que des pratiques comme le végétarisme ou le végétalisme.
Un flexitarien mange de tout, mais en pleine conscience et de manière raisonnée. Ainsi, il privilégie des aliments de qualité, sourcés, de saison et locaux. Il se laisse guider par ses envies et cherche un équilibre diététique respectueux de son corps et de la planète. Il consomme aussi bien des végétaux, que de la viande et du poisson. Simplement, il sélectionne une viande de qualité issue d’une production responsable et durable.
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